Tumeurs mammaires

Elles  surviennent en général chez les femelles (chattes et chiennes) non stérilisées ou stérilisées sur le tard.


L’ovariohystérectomie (= stérilisation avec extraction des ovaires et de l’utérus) réduit le risque de développer des tumeurs mammaires, pour autant que cela se fasse avant les 2èmes chaleurs chez les chiennes. Chez les chattes, il n’existe aucune donnée à ce sujet, mais il est certain que les chattes non stérilisées et de plus recevant la pilule contraceptive ont beaucoup plus de risque de développer des tumeurs mammaires. La progestérone utilisée dans la pilule contraceptive ou les injections coupant les chaleurs, favorise l’hyperplasie (=grossissement) et les changements tumoraux dans les glandes mammaires des chattes et des chiennes. Chez les chiennes recevant des injections de progestérone, 70% d’entre elles présentent des tumeurs mammaires bénignes (non métastasantes). En général, chez les chiennes, les tumeurs mammaires sont dans 50% des cas malignes (avec métastases) et 50 % bénignes (sans métastases). Chez les chattes, les tumeurs sont presque toujours malignes (avec métastases, dans les ganglions, les poumons…).


Les tumeurs mammaires se situent le long des chaînes mammaires (gauche ou droite). Leurs tailles sont variables : quelques millimètres (= taille d’une tête d’épingle) à quelques centimètres (=taille d’une noix ou plus) ; ce sont des petits nodules, bien délimités, en général près d’un téton. Les métastases se situent dans les glandes mammaires adjacentes, les nœuds lymphatiques axillaires ou inguinaux, parfois aussi les poumons, rarement dans le foie. Le diagnostic se fait par excision et analyse histologique en laboratoire (analyse des tissus au microscope).


Le traitement de choix est l’excision, soit du nodule, soit du complexe mammaire concerné ou de la chaîne mammaire. Le risque est que l’excision ne soit pas complète (qu’il reste des cellules cancéreuses) si on excise seulement le nodule ou seulement la glande. De plus, le mieux serait de stériliser la chienne ou la chatte pour freiner un peu l’effet des hormones sur les glandes mammaires.

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