Vers pulmonaires - Angiostrongylus vasorum

Le ver pulmonaire (Angiostrongylus Vasorum) est un petit ver d'environ 25mm, vivant dans les artères des poumons et dans le coeur des renards et des chiens. Cette maladie s'est récemment étendue et touche maintenant également la Suisse. Le renard est considéré comme réservoir naturel du parasite.


Un chien peut s'infecter simplement en ingérant de petits mollusques, limaces, escargots ou grenouilles. Ces derniers, qu'on appelle hôtes intermédiaires, sont porteurs des larves du ver pulmonaire. Ces larves vont être absorbées dans l'intestin du chien, et migrer jusque dans les artères pulmonaires. Après 6-8 semaines, les vers adultes femelles pondent des oeufs qui restent bloqués dans les petits vaisseaux des poumons. Les larves qui sortent des oeufs migrent dans les alvéoles, remontent les voies respiratoires du chien, qui finira par les avaler, et les excréter dans ses selles. Les escargots, qui mangent les crottes de chien ou renard, absorbent à leur tour ces larves, et deviennent porteurs pour perpétuer le cycle!


Les signes cliniques d'une angiostrongylose sont principalement respiratoires: toux, difficultés respiratoires, expectorations sanguinolantes, intolérance à l'effort. L'animal peut également présenter une coagulopathie, qui se manifestera par des problèmes de coagulations, des saignements. En cas de pneumonie, on observera de la fièvre, faiblesse, anorexie. On rencontre plus rarement des symptômes neurologiques ou occulaires.
Une infection par ces vers peut passer inaperçue, mais également entraîner la mort en cas d'infection chronique et massive! Une obstruction des artères pulmonaires ou une défaillance du coeur droit peut entraîner une mort soudaine.


Cette maladie se diagnostique par une analyse de selles, qu'on enverra au laboratoire, et qui exécutera la coprologie par la méthode de Baermann, qui met en évidence les larves de vers, présentes dans les crottes. Il existe maintenant également des tests rapides, que l'on peut faire avec un échantillon de sang, qui détectera s'il y a des antigènes (particules du vers) ou des anti-corps dans le sang du chien en question. D'autres méthodes diagnostiques, comme des analyses sanguines, l'imagerie (radiographie, échographie, endoscopie, scanner...) peuvent être très utiles pour évaluer la sévérité et le développement de la maladie.


Le traitement de la maladie peut se faire au moyen de certaines pipettes anti-parasitaires, ou par vermifuge à donner par oral. Le vétérinaire choisira un traitement adapté en fonction de la gravité de la maladie, et prescrira si nécessaire d'autres médicaments complémentaires. Dans les cas graves, une restriction de mouvements pour 2-3jours, voire même une surveillance sous hospitalisation peuvent s'avérer nécessaires.


Si le diagnostic est posé à temps, que l'infection n'est pas trop grave, le pronostic est très bon. Mais comme évoqué plus haut, c'est une maladie qui peut être mortelle!


Préventivement, il faut vermifuger son chien régulièrement, à savoir tous les 3 mois, avec une préparation adéquate. Eviter de trop le laisser brouter, ou ingérer volontairement des escargots ou des limaces est également conseillé.


 


Cliquez ici pour consulter la fiche info ESCCAP (Conseil scientifique européen sur les parasites des animaux de compagnie)

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